A MES MORTS
Dans ma tête, je vois des enterrements, des disparus, des pendus,
Des trépassés rongés par des fièvres haineuses,
Des morts qui veulent m’entraîner dans des gouffres profonds,
Et moi, pourtant, je veux vivre.
De ces personnages macabres sortent des ombres du passé
Qui m’attirent à eux
Pour mieux me ronger, me manger, me détruire ;
C’est un guet-apens de ce qu’ils vivent.
Dans mes lucidités, je cherche des réponses par l’absurde,
Et je deviens absurde,
Par l’absurde.
Alors je veux rire de moi ;
Je pleure de moi… de ma vie,
Et je pleure pour les autres… de la vie des autres.
Ces morts que je vois dans ma tête,
Quand je vais vers eux pour me battre, me défendre,
Ils s’en retournent, ils m’insultent lâchement.
Pourquoi ces ombres du passé ?
Que veulent-elles ?
10/03/91